Devant la catastrophe : déjouer la sidération

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Place du XX Août 7
4000 Liège
SÉMINAIRE REPORTÉ - SINE DIE
La question de la catastrophe est devenue omniprésente dans nos vies. Entre collapsologie, effroi, impuissance, rapports scientifiques de plus en plus alarmants, la crise générale de tétanie menace. La question n’est pas celle de la réalité des multiples désastres en cours mais des puissances d’agir que permet encore ce présent catastrophé. Comment résister à cet effet de sidération? Nombre de chercheuses s’efforcent de la penser, d’explorer à la fois ses effets et les réponses qui ça et là sont inventées, la puissance transformatrice que les catastrophes peuvent produire, modifiant parfois profondément le rapport aux mondes de celles et ceux qui sont concernés. Elles tentent de faire des catastrophes qui les affectent autant de leviers pour inventer de nouvelles manières de vivre. Ces deux journées se donnent pour objet d’explorer des situations catastrophiques aussi diverses qu’une catastrophe nucléaire, un tsunami, la violence des guerres et des massacres, ou encore qu’une maladie grave. Il s’agira d’en explorer les conséquences à la fois intimes et politiques, pour les personnes et les collectifs directement impliqués et moins directement concernés, ainsi que les nouvelles manières de s’organiser que ces catastrophes semblent susciter.
Lieu: salle de l’Horloge (à l’exception de l’après-midi du 2 avril, qui se tiendra à l’Espace de réunion du Département de philosophie, de 14h à 17h)
Programme :
1 avril
10-13h : Sophie Houdart (CNRS/ Laboratoire d’ethnologie et sociologie comparative/Collectif de recherche « Call it Anything ») : « Fukushima et le tsunami : nos manières de savoir à l’épreuve d’une catastrophe »
14-17h : Charlotte Brives (CNRS/Centre Emile Durkheim) : « Renouer avec les microbes : la proposition amphibiotique »
2 avril
10-13h : Elisabeth Claverie (Directrice de recherche émérite au CNRS/ISP Nanterre) : « Anthropologie de la violence – Comment la menace modifie les êtres »
14-17h : Emilie Hermant (Collectif Dingdingdong/Université de Mons) : « Bien annoncer une catastrophe : la maladie comme catastrophe générative »